Selon la loi européenne sur le climat, l'Union européenne s'engage à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Mais qu'est-ce que cela signifie exactement ? Dans cet article, nous allons explorer en profondeur le concept de neutralité carbone, ses implications et son importance dans la lutte contre le changement climatique.
La neutralité carbone, souvent désignée par les termes "net zéro" ou "zéro émission nette", représente un équilibre entre les émissions de dioxyde de carbone (CO2) et l'absorption de ce gaz par des puits de carbone à l’échelle mondiale. L'objectif est de réduire au maximum les émissions de GES puis d'augmenter la capacité d'absorption de nos puits de carbone à hauteur de nos émissions résiduelles afin d'atteindre un équilibre entre émissions et absorptions de CO2e.
L'atteinte de la neutralité carbone d'ici 2050 est essentielle pour répondre aux défis du réchauffement climatique et aux alertes du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Le Parlement Européen définit la neutralité carbone comme un "équilibre entre les émissions carbone et l'absorption du carbone de l'atmosphère par les puits de carbone". En d'autres termes, la neutralité carbone implique de ne pas émettre plus de gaz à effet de serre (GES) que ce que les puits naturels peuvent absorber.
Bien que le CO2 soit souvent au centre de l'attention, il n'est pas le seul gaz à effet de serre. Les principaux GES incluent :
Le dioxyde de carbone (CO2) : issu de la combustion des combustibles fossiles et de la déforestation, il sert de référence pour mesurer l'impact des autres GES (Potentiel de réchauffement global = 1). Il reste dans l'atmosphère de 100 à 300 ans. GES majoritaire dans l'atmosphère, il constitue l'unité de mesure unique des GES : on parle alors de CO2e (e pour équivalent).
Le méthane (CH4) : provenant de l'agriculture, de l'élevage, des décharges et des fuites de gaz naturel, il est 28 fois plus puissant que le CO2 sur 100 ans, mais reste dans l'atmosphère environ 12 ans.
Le protoxyde d'azote (N2O) : principalement émis par l'agriculture (engrais azotés) et les procédés industriels, il a un PRG de 265 sur 100 ans et une durée de vie atmosphérique d'environ 114 ans.
Les gaz fluorés (HFC, PFC, SF6) : utilisés dans les réfrigérants, les aérosols, et l'industrie électronique, ces gaz ont un PRG très élevé, pouvant aller de 1 300 à 23 000, avec des durées de vie très variables (de quelques années à plusieurs milliers d'années)
Ozone troposphérique : formé par des réactions chimiques entre oxydes d'azote et composés organiques volatils, son PRG est difficile à quantifier en raison de sa courte durée de vie (quelques semaines).
Vapeur d'eau (H20) : sa source principale est l'évaporation naturelle, mais est augmentée par le réchauffement climatique. Bien qu'il soit le GES le plus abondant, son impact direct sur le réchauffement est faible et complexe à mesurer en raison de sa durée de vie très faible dans l'atmosphère.
💡Il est important de noter que bien que certains gaz aient un PRG plus élevé que le CO2, leur impact global peut être moindre en raison de leur concentration plus faible dans l'atmosphère. Le CO2 reste le principal contributeur au réchauffement climatique en raison de sa quantité importante et de sa longue durée de vie dans l'atmosphère.
Un puits de carbone est un réservoir naturel ou artificiel qui absorbe et stocke plus de carbone qu'il n'en émet. En d'autres termes, c'est un système capable de capter le dioxyde de carbone (CO2) présent dans l'atmosphère et de le stocker à long terme, contribuant ainsi à réduire la concentration de ce gaz à effet de serre dans l'air.
Les principaux types de puits de carbone sont :
Puits de carbone naturels :
💡 Le saviez-vous ? Les principaux puits de carbone naturels éliminent chaque année entre 9,5 et 11 gigatonnes de CO2. Cependant, ces puits ne peuvent compenser à eux seuls les 37,8 gigatonnes de CO2 émises annuellement à l'échelle mondiale (données de 2021). D'où l'importance de réduire les émissions à la source tout en préservant (rendre plus résilient pour éviter les feux de fôrets, éviter l'artificialisation des sols etc.) et augmentant (végétaliser, transformer les sols, replanter etc.) la capacité des puits de carbone !
La capacité d'absorption maximale de nos puits de carbone, même si la terre était recouverte de forêts, ne pourrait absorber ce qu'on émet actuellement, c'est pourquoi nous n'avons d'autre choix de réduire nos émissions de manière importante et rapidement.
Puits de carbone artificiels :
💡 A noter : à ce jour, aucun puits de carbone artificiel ne peut éliminer le carbone de l'atmosphère à une échelle suffisante pour lutter contre le réchauffement de la planète. Ces technologies sont en cours de développement, mais leur déploiement à grande échelle reste un défi.
La notion de neutralité carbone a été popularisée lors de l'Accord de Paris en 2015, qui préconise de parvenir au plafonnement mondial des émissions de gaz à effet de serre dans les meilleurs délais et de réaliser un équilibre entre les émissions anthropiques par les sources et les absorptions anthropiques par les puits de gaz à effet de serre au cours de la seconde moitié du siècle.
Son objectif principal est de limiter le réchauffement climatique inférieur à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Au-delà de ce seuil, les conséquences du changement climatique pourraient devenir catastrophiques et irréversibles.
Pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, l'Union européenne a mis en place le pacte vert européen. Cette feuille de route ambitieuse vise à :
Atteindre la neutralité carbone présente de nombreux défis :
Les entreprises ont un rôle crucial à jouer dans l'atteinte de la neutralité carbone. Voici les principales étapes qu'elles peuvent suivre :
La neutralité carbone est un objectif ambitieux mais nécessaire pour lutter efficacement contre le changement climatique. Elle implique une transformation profonde de nos sociétés, de nos économies et de nos comportements individuels. Chaque acteur, des gouvernements aux individus en passant par les entreprises, a un rôle à jouer dans cette transition.
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