Élaborer une stratégie climatique ou une stratégie carbone est essentiel dans la lutte contre le changement climatique. Cependant, il est difficile de communiquer à ce sujet sans tomber dans le greenwashing, ce qui présente des risques tels que des réactions négatives et une perte de confiance de la part des consommateurs, clients ou partenaires. De ce fait, certaines organisations choisissent de ne pas communiquer du tout à ce sujet.
Si vous vous trouvez également dans cette situation, suivez notre liste de do’s and don’ts. Cette liste vous aidera à communiquer sur votre stratégie carbone (liée à l’événementiel) tout en évitant le greenwashing et vous assurera d’utiliser les termes appropriés.
Empreinte carbone vs Bilan Carbone®
Lorsque vous mesurez les émissions d'un événement, on parle d’empreinte carbone. Pour obtenir le bilan carbone de ses événements, il faut impliquer ses parties prenantes clés et utiliser son empreinte carbone afin de définir une trajectoire de décarbonation et une feuille de route concrète sur les événements qui suivront. Pour faire simple, si vous ne faites que mesurer vos émissions sur un événement, il s’agit d’une "empreinte carbone", si vous allez plus loin à travers un processus de réduction planifiée sur plusieurs événements (événement récurrent ou ensemble d’événements), il s’agit de “bilan carbone”. La méthode Bilan Carbone® est une marque déposée de l’Association Bilan Carbone (ABC) qui permet de décarboner ses activités en plusieurs étapes et de manière continue. Si vous souhaitez en savoir plus, rendez-vous sur https://abc-transitionbascarbone.fr/.
Bannissez l’expression “neutre en carbone”
Il est important de comprendre qu’un événement, un produit ou une entreprise ne peut pas être neutre en carbone. Le concept de neutralité carbone est applicable uniquement à une échelle mondiale, voire par pays, mais il n’a pas de sens à l’échelle d’un événement.
👉 En revanche, vous pouvez annoncer que vous contribuez à la neutralité carbone en réduisant vos émissions ainsi qu’en compensant les émissions résiduelles.
Soyez transparent sur la méthodologie employée et le périmètre
Pour le calcul de l’empreinte carbone de vos événements :
- Listez les bases de facteurs d’émissions utilisées ;
- Indiquez la méthodologie utilisée et le périmètre de l’étude ;
- N’hésitez pas à parler des limites et des axes d’amélioration.
Il est très important quand vous communiquez des chiffres de préciser le périmètre de calcul et d’expliquer ce qui est pris en compte ou non dans vos résultats. A titre d’exemple, précisez si votre empreinte carbone intègre les événements et soirées annexes qui sont organisées autour de votre événement.
👉 A cet égard, si vous souhaitez communiquer sur vos résultats obtenus sur Climeet, voici quelques éléments de langage à utiliser. Les facteurs d’émission et la méthodologie de calcul de Climeet ont été co-construits avec l’ABC et nous sommes actuellement en cours d’audit par cette même association. Le calculateur Climeet :
- Respecte les standards internationaux de calculs d’empreinte carbone
- Est construit sur un périmètre de calcul basé sur la norme PAS 2060
- Utilise des facteurs d’émission de bases de données robustes et reconnues (Base Empreinte, INIES, IEA)
- S’inscrit dans l’initiative internationale Net Zero Carbon Events l’événementiel
Fournissez des preuves tangibles
Il est essentiel de souligner que 84 % des Français exigent des preuves pour adhérer aux engagements d'une marque (Source : Baromètre GreenFlex-ADEME de la consommation responsable 2022). Il est donc nécessaire d'expliciter comment vous participez à l'intérêt général en fournissant des données chiffrées, des labels officiels et des initiatives RSE tangibles.
👉 En ce sens, une fois votre événement terminé, Climeet permet d'obtenir un reporting détaillé de son empreinte carbone (format PDF ou Excel). Ce reporting vous permet d’obtenir les résultats détaillés de vos émissions par poste, de communiquer sur vos résultats en toute transparence et avec assurance et de diffuser vos bonnes pratiques en évitant le greenwashing.
N’utilisez pas des éléments trompeurs
N’abusez pas des éléments visuels ou sonores naturels ou qui évoquent la nature : cela peut induire en erreur sur vos actions et est souvent un signe de greenwashing. Préférez des visuels en lien avec votre événement.
Respectez le principe de proportionnalité
Faites attention à la manière de communiquer sur vos actions de réduction et respectez le principe de proportionnalité. Le poste majoritaire d’une empreinte carbone événementielle est très souvent le transport des participants, un poste sur lequel vous avez peu de leviers d’actions. Vous avez le plus souvent la main sur la restauration ou sur la production. Il est important de préciser dans votre communication, que vous menez des actions qui ont certes un potentiel de réduction limité sur le total de votre empreinte carbone, mais qui agissent sur votre périmètre direct de responsabilité. Il est important de ne pas leurrer vos parties prenantes sur l’ampleur de réduction de vos actions. A titre d’exemple, limiter les impressions, ou recycler les supports de signalétique réduisent faiblement votre empreinte carbone.
Soyez prudent quant à la communication autour de la compensation carbone
La communication sur la compensation carbone est probablement la plus sensible. En effet, un certain nombre d’entreprises ont abusé du mécanisme de compensation pour se dédouaner de faire de vrais efforts vis-à-vis du carbone. Cependant, malgré l’image négative que l’on peut lui attribuer, investir dans de la compensation reste un moyen efficace de développer des puits de carbone.
👉 Il est crucial de sélectionner très scrupuleusement vos projets de réduction ou de séquestration d’émissions de gaz à effet de serre et de vous faire accompagner par un acteur reconnu. De plus, il est important de rappeler que compenser ses émissions ne les annule pas.
Préférez le terme de contribution
Comme vu ci-dessus, le terme de compensation carbone renvoie à l’idée qu’il serait possible d’annuler ses émissions de GES par l’achat de crédits carbone. A l’inverse, la notion de contribution à l’objectif de neutralité carbone mondiale indique clairement que l’achat de crédits carbone fait partie d’un effort collectif, d’un engagement pour la planète.
👉 La contribution elle-même est du greenwashing si elle n’est pas accompagnée d’une politique bas carbone rigoureuse.
Communiquez en priorité sur la réduction de vos émissions.
Les puits de carbone étant par nature physiquement limités, la compensation carbone ne suffira pas à absorber le surplus de CO2 émis par l'activité humaine.
👉 Il est nécessaire de réduire avant de compenser, et d’axer vos communications sur vos efforts de réduction.
Suivez les normes et recommandations
Afin de contrer le greenwashing, plusieurs organisations ont élaboré des guides destinés à aider les entreprises à adopter une démarche éthique et responsable :
- L'agence de la transition écologique : l'ADEME prévoit un guide et un test en ligne afin d'évaluer la pertinence écologique du message et le positionnement de l'entreprise.
- L'organisation internationale de normalisation : la norme ISO 20121 dédiée aux « systèmes de management responsable appliqués à l’activité événementielle » vise à promouvoir le développement durable intégré à l’activité événementielle.